Permission de conduire avec tes parents

Suite à l'article de Camille sur le permis de conduire, je ne peux résister à raconter mes aventures de la conduite.

A 16, mes parents m'inscrivent pour faire l'apprentissage de la conduite accompagnée, ils avaient décidé de ne m'apprendre absolument rien pour ne pas que je prenne leur mauvaises habitudes. Sauf que voilà, du coup voyant mon ignorance absolue de la voiture, le moniteur m'a flanqué d'office au moins 30h.
Le passage du code, pas de problème, j'ai bien pratiqué, je l'ai eu du premier coup. La conduite par contre... je n'aimais pas franchement mon moniteur. Je me sentais comme une imbécile à coté, et il n'hésitait pas à me le faire sentir. J'avais de mal à garder la voiture droite, et le stress n'aidais pas.
Le moniteur abusait aussi. Plus d'une fois il m'a fait le conduire chez lui pour aller voir sa gamine tandis que je poireautais 15mn dans la voiture et que le compteur tournait. Je n'ai jamais rien dis mais j'aurais du.
Mon pire souvenir c'est là fois où on était partis avec deux élèves pour faire une longue conduite. Il pleuvait, c'était très fatiguant et difficile pour moi de garder ma concentration. Et puis je vois un panneau qui dis de ralentir. Bon je lève le pied, la visibilité était réduite par la pluie. Et puis merde, un autre panneau qui dis de ralentir encore plus et un autre. Avant même que je n'ai compris, le moniteur avait le pied sur le frein et le volant dans les mains, un virage serré, avec la fatigue je n'avais rien vu. Putain, ce savon!

Au final j'ai quand même eu l'autorisation de conduite avec mes parents. Le cauchemar... mon père avait déjà enseigné à ma mère la conduite (sur les routes de campagne à l'époque), et donc j'ai eu droit à des commentaires et des critiques assez souvent. Il voulait bien faire, mais bon c'est un peu difficile de prendre confiance en soi quand on finit par attendre la description de toutes les manœuvres à faire. Comme Camille, pas moyen que je double, ça me fichait une de ses trouilles. Je préférais me traîner à 20 à l'heure derrière une mamie plutôt que de doubler.
Coté conduite accompagnée, je crois que ça a été pire pour mon frère, il faut dire qu'au lieu de se taire et d'accepter les critiques du père, il répondait... Je vous dis pas l'ambiance.

A 17 ans, je suis partie passer 10 mois aux USA. Donc aucune conduite. J'aurais pu passer le permis US (on peut l'obtenir à 16 ans dans de nombreux États), mais je ne voulais pas dépenser plus de sous que nécessaire.
Au retour, ben j'ai fait traîner les choses. Je ne voulais pas revoir le moniteur de mon auto-école, donc j'ai fait style d'oublier, et j'ai continué à faire la conduite accompagnée. Jusqu'à ce que je découvre qu'en fait mon code était périmé... Du coup obligée de me réinscrire dans une auto-école, sur Toulouse ce coup-ci, et de tout payer de ma poche (ouch!). Et c'était reparti pour plusieurs heures.
J'ai de nouveau eu le permis du premier coup.
J'ai eu droit aux histoires de ma tante qui avait passé son permis à la même agence... Ne connaissant pas sa droite de sa gauche, lorsque l'examinateur lui à dis de prendre une direction elle à pris l'autre, puis à poussé un juron bien Toulousain en se rendant compte de l'erreur. Quand à ma cousine, afflubée du même problème, elle avait marqué les lettres G & D sur ses mains...

Est venu le temps de passer le permis, j'avais 20 ans. Été de la première canicule. Non pas que ce soit une excuse, mais les deux premières fois, j'avais un examen l'après-midi... Les esprits étaient échauffés, les gens énervés, et moi j'étais super stressée.
On prends une petite rue qui passe sous un pont, les deux voies sont réduites en une. Après le pont, l'examinateur me dis de tourner à gauche, et moi qu'est ce que je fais? Je prends la voie de gauche... Et oui, j'étais en sens inverse.
Mon petit-frère à pas fait mieux d'ailleurs. L'examinateur lui dit de prendre la première à droite, ce que mon frère à fait, c'était un sens interdit.

La deuxième fois, toujours l'après-midi, encore plus stressée, ce coup-ci j'ai fait un petit écart en m'insérant sur la rocade. L'examinateur a touché le volant, c'était fini.

Enfin la troisième fois, mois d'août. RDV à 8h30 (merci!), nous sommes trois à passer le permis ce jour là. Oui sauf que sur vérification du carnet, l'un d'entre eux n'a fait que 18h de cours. Et hop, un de moins. Je suis la première à passer. Le début ça va. L'examinateur va dans un quartier qu'il ne connaît pas, je cale au redémarrage en côte, il me dis que ce n'est pas grave. Il me fait tourner dans une rue, c'est un cul-de-sac, du coup je fais ma manœuvre de demi-tour sans qu'il ait à me demander. Je m'insère sur la rocade, il n'y à personne. Tout ce passe bien. Il me fait me garer puis faire une petite marche arrière histoire de sur une route déserte. Félicitations mademoiselle. Je l'aurais embrassé dis. Mon collègue n'aura pas ma chance.

La première fois que j'ai pris le volant toute seule après ça, mes parents m'ont fait ramener mon frère. Contente mais stressé, je l'ai pris cool, voilà l'intersection pour la rue qui monte au village du haut. Putain d'intersection où la vue est plutôt pourrie, sur la descente de l'Andorre (autant vous dire qu'il y a du monde sur la route), j'avais regardé au loin dans le virage suivant, personne, je commence à m'engager, et là je ne vois pas surgir un 3 tonnes! Je t'ai fais une accélération et j'ai serré les fesses comme jamais! On est passé. Depuis je fait patienter les voitures qui me suivent et j'attends quelques secondes de plus au cas où un véhicule lent est caché par les maisons.

En 2005, je rejoint Hubby aux USA pour un stage de 5 mois. J'ai mon permis international, sauf que voilà quand tu restes un certain temps, après 3 mois il te faut le permis local. Bon j'ai déjà mon permis, je ne m'inquiète pas. L'histoire est là Je découvre ensuite qu'il me faut passer le permis de conduite le jour même car la Caroline du Nord ne reconnaît pas mon permis français... Alors que je conduis dans le pays depuis un mois légalement. C'est pas grave je l'ai eu quand même.

Moralité: j'ai eu le code trois fois du premier coup. J'ai passé le permis quatre fois et je l'ai eu deux.
J'ai conduit plus souvent aux USA qu'en France.
Ma première voiture m'a était offerte par mon oncle et ma tante... Sauf que voilà, j'étais sur les Alpes et j'utilisais un vélo, je n'en avais pas besoin car elle m'aurait coûté plus qu'elle ne m'aurais rendu service. L'isolation n'était pas top, la voiture à pris l'eau. C'est devenu une serre d'algues et mousses. Mon grand-père la démarrer de temps en temps, mais à sa mort, plus personne ne s'en est occupé. J'ai mis les pieds dedans une fois, après qu'elle ne soit déjà plus démarrable. La pauvre est partie aux pièces détachées...

Ma deuxième voiture, et la vrai première fut une Volkswagen Jetta, achetée pour moins de 2000$ aux USA. Les premiers mois super. Et puis les ennuis ont commencés. Au début je pensais que je calais au démarrage. Et puis un jour la voiture a calé en pleine voie rapide. Heureusement j'ai eu le réflexe de faire tourner la clé et elle est repartie. J'y ait eu droit plusieurs fois, en mettant le clignotant, en utilisant les essuie-glaces. 3 visites chez le garagiste qui pensait à chaque fois avoir trouvé le problème (d'ailleurs la deuxième fois il ne m'a pas fait payer). Au final elle calera une fois pour toute après m'avoir fait le coup de caler devant l'entrée de l'aéroport. Le flic de l'aéroport venant s'assurer que je n'étais pas une terroriste avait eu le culot de me demander si j'avais pensé à faire le plein. Je l'aurais bouffé! Elle fut réparée et marche depuis très bien. Hubby l'a revendue après mon départ. Maintenant je conduis son Isuzu... enfin pas depuis 15 jours...

Je suis toujours aussi peu douée quand il s'agit de faire des créneaux par contre.