mercredi 20 janvier 2010

Ma maman (2)

Les huit mois que j'ai passe loin d'Hubby ont été durs. J'en avais parlé. Je n'étais pas vraiment au meilleur de moi même, c'est le cas de le dire. Je me rappelle d'une engueulade avec l'une de mes tantes qui en gros m'avait dit que si franchement j'étais dans cet état la, ce ne risquait pas de fonctionner avec mon copain si je ne faisait pas des efforts.
Je me rappelle m'être enfermée dans ma chambre en larme, epuisee d'essayer de faire semblant d'aller a peut près bien ici alors que je ne voulais pas y être et de me prendre des réflexions plein la gueule. C'est ma maman qui a toque a ma porte, sachant que ca n'allait pas. C'est elle qui a su m'ecouter et me rassurer, elle avait bien compris que je n'étais pas bien ici et qu'il me fallait repartir. En dehors d'un échangé de mot par lettres pas évident pour l'une comme pour l'autre, ca fait parti de ces moments clés qui m'ont permis de renouer contact avec elle je pense.
Et puis je suis repartie, retrouver Hubby, retrouver le bonheur aussi finalement. Nos conversations étaient limitées a Internet et au téléphone avec ma maman. Elle ne parlait pas toujours, mais au fil des mois je pouvais sentir qu'elle allait mieux, et moi aussi.

Finalement c'est bête, mais je crois que c'est le cancer qui a fait changer les choses. Si il bouffe l'énergie de ma maman et son système immunitaire, il m'a rappelé a quel point sa présence dans ma vie est précieuse.
Et si j'avais trouve ma maman faible en 2005, aujourd'hui c'est l'inverse. Le cancer contre lequel elle a choisi de se battre me montre a quel point elle est forte. Elle garde le moral et le sourire, malgre la perte de cheveux, malgre tous les desagrements des effets secondaires de la chimio. J'essaye d'être la pour elle, de parler, de la distraire, lui envoyer des photos, des recettes...
Et puis c'est une histoire de femme. Non pas que mon frère ou même mon père, qui reste en contact avec elle, ne puissent pas comprendre et ressentir de l'empathie. Non, ils y sont sensibles. Mais je pense qu'en tant que femme on ressenti plus la chose. Déjà on est toute a risque, et puis on ressent je pense plus facilement la perte de la féminité avec les cheveux qui tombent et la mutilation du sein. Sans pour autant le vivre j'y suis je pense plus sensible.
Ces derniers mois nous avons discute bien plus d'elle, et de moi aussi finalement. C'est quand meme agreable d'arriver a une relation d'adultes entre nous.


The eight months I spent far away from Hubby were hard. I mentionned it. I was not at my best, that's the least to say. I remember an argument with one of my aunts who pretty much told me that if I behaved like that it was not going to work with my boyfriend unless I made efforts.
I remember locking myself up in my room in tears, tired of trying to pretend that I was kind of OK when I did not want to be there and was being told unpleasant things to my face. It's my mom who knocked on the door, knowing I was not ok. She is the one who knew how to listen to me and reassure me, she knew I was not happy there and that I needed to go back. Besides a letter exchange with words difficult for both of us, this is one of the key moment that allowed me to reconnect with her I think.
And then I left, to be with my Hubby again, to find happiness eventually. The conversations with my mom were limited to Internet and the phone. She did not always talk, but as month went by I could feel she was better, and so was I.

In the end, it's silly, but I think that it's the cancer that changed things. If it's eating up my mom's energy and immune system, it reminded me how important she is in my life.
If I found my mom week in 2005, today it's the contrary. The cancer against which she chose to fight shows me how strong she is. She keeps her spirits and smile up, despite the hair loss and all the unpleasant side effects of the chemo. I try to be there for her, to talk to her, to distract her, to send her pictures and recipes...
And it's a woman thing. Not that my brother or even my dad, who keeps in touch with her, can ot understand of feel sympathetic. No, they are both sensitive to it. But I think that as women we feel it more. First of all we are all at risk for it, and I think we feel more connected to the loss of feminity with falling hairs and mutilated breast. Without living it I think I am more sensitive to it.
The past few months we've talked a lot more about her, and me too eventually. It's nice to get to an adult relationship together.

2 commentaires:

  1. Je suis désolée. Je ne savais pas pour ta maman. Je vous souhaite beaucoup de courage.

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  2. @Severine: Je n'en parles pas trop (juste une fois sur ce blog). Il faut dire qu'il n'y a pas grand chose a dire, elle a été diagnostiquée, opérée deux fois et la il faut qu'elle suive le programme de chimio. Je ne m'inquiète pas outre mesure vu ce qu'elle m'en dit. Mais bon ça reste un cancer (du sein) ce qui fait toujours un peu peur.
    Merci beaucoup, heureusement ma maman en a a revendre (du courage) et elle est bien entourée.

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