mercredi 9 mars 2011

Animal, Vegetable, Miracle by Barbara Kingsolver

A la maison on se penche, ou plutôt je me penche en ce moment beaucoup sur la nourriture. Une réflexion du au visionnage de Food Inc. qui m'a donne envie d'en apprendre plus. J'ai donc entamé la lecture de plusieurs livres sur le sujet dont: Un Jardin Dans les Appalaches de Barbara Kingsolver.

La romanciere a déménagé au Nord d'ici dans les montagnes de Virginie avec pour objectif de ne vivre que de produits locaux pendant un an (avec quelques rares exceptions). Une façon de vivre qui porte d'ailleurs un nom ici: "locavore". Ils ont une ferme qui est devenue leur source principale de nourriture, mais ils sont aussi très liés a la communauté locale; fermiers, marché fermier, etc.
Le livre raconte leur aventure d'un an avec trois éléments:
  • Le texte principal de Barbara Kingsolver parle de leur experience dans un style de roman. Il y a des détails comme la décision de quand commencer le projet, leur élevage de poulet et dindes, faire du fromage, des rencontres avec d'autres fermiers, la réalité de l'hiver, etc. le tout en suivant les saison.
  • Des articles de Steven Hopp avec des détails sur le mode de production alimentaire actuel et ses conséquences.
  • Et des textes de la fille ainée Camille qui donne son point de vue et partage des recettes.
J'aime le mélange des trois approches, l'aspect romancé, l'aspect scientifique et l'aspect pratique. Cela permet d'approfondir certains sujets. Si le livre est une bonne histoire, c'est aussi une tres bonne sensibilisation aux problemes des fermiers, des subventions qui ne vont pas ou elles vont et de la qualite de ce que l'on mange.

Tout au long de la lecture je ne pouvais pas m’empêcher de lire des passages du livre a Hubby. Pour moi c’était tout autant la réalisation de l'impact du mode d'alimentation actuel que la comparaison avec la vie en France. Certes la France est loin d’être parfaite, et nous importons autant qu'ailleurs, mais il me semble qu'il y a un respect de la nourriture, un plaisir de l'alimentaire que les Américains ont perdu et qui me fait apprécier ma culture encore plus. J'ai même dit a Hubby qu'il avait quand même bien de la chance de m'avoir épousée car je cuisine. Plus je lisais le livre et je regardais autour de moi plus je réalisais que peu des américains que je connais cuisinent vraiment. Je n'ai qu'a voir la réaction des mes collègues de travail quand ils voient un simple gratin dauphinois dans mon assiette, les questions "c'est quoi?" 'C'est toi qui a cuisine ça?", ou les exclamations "Ça a l'air bon", "Tu amènes toujours des trucs intéressants" voire même dernièrement "Tu ne veux pas être ma cuisinère personelle?"

Alors si en finissant le livre je n'ai pas vendu la maison pour acheter une ferme cela m'a tout de même donne envie d'agir. Agrandir notre jardin dans un temps, acheter la majorité des produits frais au marché dès que la saison reprends, regarder les étiquettes pour savoir d'ou les produits viennent et essayer d'acheter ce qui est de saison. Pas toujours facile en plein hiver mais j'y trouve une certaine satisfaction.

Je me rends compte aussi a quel point on oublie qu'est ce qui est de saison. En effet tomates, courgettes et poivrons sont disponibles à l'année. J'essaye donc de réapprendre ce qui est de saison, mais ce n'est pas pour autant facile des trouver des produits locaux, surtout en fin d'hiver, qui ne viennent pas de Californie ou du Mexique.

Et vous, vous mangez des produits locaux, vous y faites attention ou pas tellement?


At home we are, or I should say I am looking into food a lot lately. The reflexion on the matter started after seeing Food Inc. which made me want to dwelve more into the subject. So I started reading some books, included: Animal, Vegetable, Miracle by Barbara Kingsolver.

The novelist moved North of here, in the Virginia mountain with the goal to live only off of local foods (with little exceptions). This way of life has a name here: locavore. They have a farm which became their main food source, but they are also quite connected to the local community via farmers and farmer's market.
The book retrace their one year adventure through three elements:
  • The main text by Barbara Kingsolver talks about their experience novel style. There are details such as the decision to start this project, raising chickens and turkeys, making cheese, meeting farmers, the reality of winter, etc, all following the seasons.
  • Some brief notes by Steven Hopp with details on the current way to produce food and it's consequences.
  • Writtings from her eldest Camille whi gives her point of view and shares recipes.
I like the mix of three angles, the novel style, the scientif facts and the practical side. It allows to go a little bit more in depth on some matters.If the book is a good story by itself, it's also a great way to be sensitized regarding farmer's issues, subsidies not going where they should and the quality of what we eat.

While reading I couldn't help myself from reading extracts to Hubby. To me it was as much the realization of the impact our current way to produce food has so much as compairing things with France. Of course France is far from perfect and we import goods just like everyone else, but it seems to me that we have a respect of food, a pleasure of eating that americans lost and which makes me enjoy my culture even more. In fact I told Hubby he was lucky to marry me because I cook. Indeed the more I read the book, the more I looked around me and realised few of the americans I know cook. I only have to see my colleagues reaction when they see a simple gratin dauphinois (potato gratin) on my plate "what is that" "did you make it", "wow this looks good", "You always bring interesting things", or even lately "do you want to be my personal chef?".

So while when I finished this book I did not sell the house to buy a farm it still made me want to act. Grow a bigger veggie garden to start with, buy most produce from the farmer's market as soon as it reopens, look more careful at tag's to know where produces come from and buy what is in season. Not always easy during winter but I find a satisfaction to it.

I do realize too how much we forgot what's in season. Indeed tomatoes, zucchinis and bell peppers are available year round. I'm trying to re-learn what is in season, but it's not any easier to find local ones, especially at the end of winter, that don't come from California of Mexico.

11 commentaires:

  1. J'apprécie les produits locaux: souvent meilleurs seulement je surveille aussi mon porte monnaie et ce que mes enfants acceptent de manger. J'achète par exemple régulièrement des pommes granny celles qu'ils préfèrent mais souvent elles viennent du Chili! et les Françaises quand il y en a sont moins bonnes.
    J'achète par contre les tomates à reculons quand ce n'est pas la saison juste pour mettre dans les burritos ou les hamburger maison en fait. Parcequ'elles n'ont vraiment aucun gout surtout en comparaison de celles des quelques jardinier de la famille qui m'en passent.
    J'aimerais bien avoir quelques fruits et légumes dans mon jardin mais pour l'instant je n'ai pas encore trouvé le temps pour le faire :-(

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  2. Tiens, je suis en train de le lire, je l'ai acheté en pensant à toi, en plus, le nom m'a parlé tout de suite :)

    On essaye nous aussi de consommer plus de saison. Par mon bureau, on peut commander des paniers de fruits et légumes bio produits localement, et du coup on ne consomme quasi que ceux la maintenant.

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  3. Oui je fais attention. Mais j'avoue que comme chaque année, là j'attends impatiemment à nouveau plus de choix dans les fruits/légumes !
    Beaucoup de personnes dans mon entourage ont un jardin. A cet période, je consomme donc ce qu'il m'offre généreusement ! C'est varié, c'est super bon... Bref, vivement la saison !!

    Gros bec !

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  4. J'avoue ne pas toujours regarder la provenance mais etre attire par les grandes affiches indiquant les "products of Ohio". S'il m'arrive d'acheter des tomates en hiver, par contre c'est niet pour les fraise et les pasteque qui commence deja a arriver au supermarche.
    Sinon pour ce qui est de cuisiner a la maison, j'ai une anecdote rigolote... On a eu un probleme d'evier bouche (parce que je pense le broyeur ne marche pas terrible...), quand le handyman est venu reparer, il a dit a mon mari "il ne faut pas jeter de la graisse dans l'evier". Ce a quoi il a repondu "je ne jette pas de graisse par contre je lave mes poeles et casseroles, je pensais que c'etait fait pour. Le handyman l'a regarde d'un air interloque, puis il a regarde la gasiniere et a semble s'apercevoir qu'effectivement elle etait utilisee... Il est reste sans voix et est parti...

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  5. Merci d'avoir attiré mon attention sur ce livre, car je ne le connaissais pas, alors que j'ai lu tous les autres de B. Kingsolver (mon préféré: les yeux dans les arbres) et que le sujet m'intéresse aussi. Difficile encore plus au Québec de trouver de bons légumes/fruits, car la saison de culture est courte, par conséquent presque tout nous vient des Etats. Et je me dis souvent qu'on ne nous envoie pas ce qu'il y a de meilleur. Il semble pourtant que les choses s'améliorent, car on me dit qu'il y a 15 ans, c'était bien pire. Enfin, vaste sujet sur lequel je pourrai m'étaler des heures...

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  6. @Cleanettte: c'est sur que l’équilibre finances et gout ce n'est pas toujours facile.
    Alors la en ce moment les tomates c'est en conserve. J'ai réussi a faire éviter tomates et poivrons a Hubby depuis plusieurs mois.
    Tu as encore le temps de t'y mettre. Tu sais que les tomates par exemple tu peux faire ça dans un grand pot de fleur avec un système de "grillage" pour tenir le plant.
    Pour moi la base c'est déjà le jardin d'herbes aromatiques.

    @Londoncam: Ah ben c'est marrant ça.
    C'est super que vous ayez cette option au boulot. J'aimerais bien trouver un système équivalent mais ici c'est un engagement a l’année (pas au panier) et Hubby ne le sent pas pour le moment.

    @Bonheursuisse: Ah oui vivement le printemps, on doit encore attendre un peu pour planter nous.

    @Lilly: Certains supermarchés ici ont un label "Local" si ça viens de 100 miles ou moins. Les petits fruits de toute façon si c'est pour la cuisine tu les as moins cher et plus frais (nutritionnellement) surgelé.
    Ah ah j'adore ton histoire tu devrais mettre ca sur ton blog, c'est énorme.
    Je n'ai jamais compris les grandes et magnifique cuisines presque industrielles qui ne servent pas, que du show off quoi.

    @Beah: Ce livre la n'est pas un roman, mais je dois dire que j'ai bien envie de lire ses fictions car j'aime son style. Je vais donc Les yeux dans les arbres (poisonwood bible en anglais je crois) sur ma liste de livres a lire. D'autres qui tu aimes d'elle?
    Ah c'est clair que avec des saisons courtes c'est encore plus dur. Après il y a les produits de type laitages, viandes et œufs aussi.
    Quand tu pense a la perte nutritionnelle avec les transports c'est vrai que c'est frustrant. Il doit y avoir beaucoup de cultures sous serres dans ton secteur je pense.

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  7. je suis fan de Kingsolver et celui là je ne l'ai pas lu....je vais aller voir sur amazon s'il est dispo ;-)) d'autant plus que le sujet m'intéresse! je cuisine beaucoup et toujours de saison (ou presque). Déjà au final çà coute bien moins cher que les trucs tt fait mais surtout c'est meilleur! (goût mais pas seulement..la santé aussi). J'achète mes fruits et légumes en magasin bio et j'évite les achats hors saisons...je viens d'acheter des tomates car cela faisait au moins 5 mois que je n'en avais pas acheté.

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  8. @Katell: Je l'ai vu sur amazon. C'est super que tu es cette nsdemarche. Pour le moment les tomates je me tiens au conserves. J'ai achete une courgette pour faire un couscous, mais sinon c'est soit autant que possible de saison soit surgele en ce moment.

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  9. Votre article est intéressant puisqu'il confirme qu'il y a bien une lame de fond : les Américains ne cuisinent peut-être pas encore mais il semble qu'ils fassent néanmoins de gros efforts pour changer leur mode de vie alimentaire et se mettre à la cuisine. Nous avons fait quelques recherches sur ce sujet chez Asteur Amérique que vous trouverez notamment ici.

    Comme il y a toujours une différence entre la réalité de l'internet, qui reflète souvent un souhait social ou politique, et la pratique quotidienne dans la vraie vie, il y a peut-être un peu plus loin de la coupe aux lèvres qu'on ne le pense. Notamment en fonction des états, des villes ou des campagnes, des conditions sociales, etc. L'Atlas alimentaire des États-unis montre ces grosses différences à l'échelle nationale, mais il est possible de descendre à l'échelle des comtés. Vous pourrez ainsi vous rendre compte des données disponibles pour celui d'Asheville (il suffit de cliquer dessus). Un coin visiblement assez urbain et "bio". Qu'en dites-vous ?

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  10. Je viens de terminer ce livre recommandé par une amie. Il aura répondu à certaines de mes interrogations, bien résumé toutes sortes de tracas qui me... tracassent, il est assez optimiste pour qu'on ne se sente pas complètement anéanti par la situation de plus en plus alarmante. Il rejoint assez ce qui était évoqué dans le film "solutions locales pour un désordre global". Depuis des années, je tente (pas suffisamment) de ne pas contribuer à ce désastre. Par ma famille, j'ai eu de bonnes habitudes, ainsi que par mes fréquentations et lectures... Je tâche d'être la plu "locavore" possible. Je pense que tout est dans l'éducation, mais que c'est à nous de penser aux générations qui vont nous succéder.

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  11. Eva, je suis bien d'accord avec toi, beaucoup de choses passent par l'education. Tant celle recu par nos parents que par une education personelle (comme la lecture de ce livre). Je ne connais pas le docu dont tu parles, je vais voir si je peux le trouver aux USA. J'aime travailler a un rythme de vie plus "locavore", ce n'est pas possible a 100% a moins de vivre de son jardin et de se couper de beaucoup de choses, mais c'est un effort qui vaut le coup.

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