Il faut bien l'admettre ma maison et ma famille me manquent assez rarement.
Non pas que je sois ingrate ou que j'ai le cœur sec, enfin je ne pense pas.
En y réfléchissant un peu je pense qu'il y a plusieurs raisons:
1)Ce n'est pas la première fois que je suis loin de ma famille. Entre l'internat au lycée, les 10 mois passés aux USA chez mes godparents puis les études avec mon propre appart j'ai appris a vivre loin d'eux tout en restant en contact.
2)Je garde en tête combien j'étais malheureuse loin de Hubby, du coup ça me permet de relativiser. Je sais que je suis ici parce que ça me rends heureuse d'être a ses cotés, du coup je n'ai pas de raisons de me sentir triste.
3) Un peu comme la raison du dessus en fait. J'ai fait le choix de venir ici et de quitter beaucoup de choses car mon cœur m'appelait ailleurs. Cette vie je l'ai choisie, et j'essaye de me concentrer sur le positif plutot que ce qui me manque pour pouvoir avancer.
4) J'ai aussi une assez bonne (je pense) capacité d'adaptation.
Je me souviens de collègues ou de camarades qui paraissait surpris que je ne vois pas mes parents alors qu'eux ne pouvaient supporter d'être séparés quelques semaines. Une différence de vie et de maturité je suppose.
J'ai pourtant mes petites crises de nostalgies.
Il y a quelques semaines alors que je cherchais (en vain) des oranges confites pour mon gâteau des rois, je suis tombée sur un morceau de canard confit. Ah je le voulais se canard. Je voulais se petit goût de la maison, ce petit bout de gastronomie Française. J'ai quitté le rayon fromage (ne me demandez pas pourquoi le canard y étais), laissant Hubby en plant, incapable de rester devant ce bout de chair morte qui me rappelait le maison et le Sud-Ouest.
La canard confit c'est les bons repas en famille et ma famille ça fait près d'un an et demi que je ne les aient pas vu, plus même pour certains.
Et puis là aujourd'hui, ma tante m'a envoyé des photos de la réunion familiale de Noël chez mes grands-parents. Réunion certes réduite, il manquait probablement une moitié des cousins et cousines. Mais même réduite, cette famille et ses moments particuliers des fêtes de Noël en famille me manque.
Il me tardes d'avoir la carte-verte et assez de sous pour organiser un séjour en France afin de voir tout le monde et de pouvoir enfin partager mon pays et ma famille avec mon mari. Mais aussi tout simplement et bêtement de pouvoir parler en français à la maison (et qu'il me comprenne).
Quelle maturité ! je suis admirative..
RépondreSupprimerMais tu as la "chance" aussi d'être loin , d'avoir galéré pour être avec ton hubby , et c'est vrai qu'il n'est pas raisonnable de partir sur un coup de "nostalgie" avant d'avoir la green card!
j'ai un cousin qui est parti étudier en Floride , il a eu un réel coup de foudre pour les Etats-unis; du coup , il n'a pas vu ses parents pendant 5 ans jusqu'à l'obtention de sa green card , et il est venu au maroc accompagnée de sa femme (une superbe américaine d'origine brésilienne).
Depuis , il ne revient qu'occasionnellement ,ce sont ses parents qui partent plus le voir.
Mais je ne pense pas que ton ressenti soit de l'ingratitude , c'est juste l'histoire je pense d'une famille qui a su donner de l'autonomie affective à ses enfants..
D'ailleurs , il vaut mieux être loin et savourer les moments des retrouvailles en famille qu'habiter à 2 pas d'une famille envahissante..C'est mon humble avis.
I'm sorry, Cecy, that you are homesick! One time, when we were living in Toulouse, we went to see an American movie and it was soooo nice to hear American English and to understand everything. After that, I became very homesick. It was like the movie reminded me of home and then I was sad.
RépondreSupprimerI think it comes and goes and I think that it is very hard when we hear of our family having get-togethers without us.
When we were in France and my mom would tell us all the things they did (picnics, dinners, etc) with family and friends, it made me feel as if we were missing out on something and we felt left out.
J'espere que tu va mieux bientot....
Your Friend,
Cassoulet Cafe :)
Pour ce qui est de pratiquer la langue il te faut prendre un animal qui comprenne la langue type Epagneul Breton, Bruno du Jura ou Braque du Bourbonnais, et évite alors évidemment les Setters Irlandais, les Yorkshires ou les Stafordshires Terriers.
RépondreSupprimerHeureusement que cousine vient de temps en temps faire des séances webcam pour entretenir your french ;-)) !
RépondreSupprimerRassure toi, tu nous manques aussi. Mais je comprends bien ce que tu décris. Quand je vivais à 11h d'avion de mes parents, je ne les voyais que tous les 6 mois. Je pensais à eux mais ils ne me manquaient pas tant que ça au quotidien. En général les séparations étaient dures, mais la vie de tous les jours agréable et appréciée.
@Imane: Au non, je ne risque pas de partir sur un coup de nostalgie. Je sais trop bien que le prix à payer ne vaux pas un verre d'armagnac et un vrai cassoulet.
RépondreSupprimerC'est beau cette phrase "une famille qui a su donner de l'autonomie affective à ses enfant", ça me plaît, et je penses que c'est assez vrai.
Quand au reste tout à fait d'accord. Et puis je trouves qu'on apprécie encore plus les gens quand on les voient moins. Je vois mes beaux-frères et sœurs qui vivent juste à coté de leur grand-mère et qui finalement la voie peu...
@Cassoulet-café: Ah, it's not too bad, and it's already gone. I'm too happy with my life here to stay homesick. I do feel left out sometimes, but I am the one who made that choice and I really hope they can come and visit and the wedding will be a great opportunity for that.
@Aldeaselva: Il reste le même problème qu'avec Hubby. Je peux lui parler la langue, mais il ne réponds pas plus qu'un épagneul.
Quand aux variétés de chiens que tu mentionne, je ne les connais pas, mais par contre je vois assez régulièrement des chiens des Pyrénées ici...
@Londoncam: Ah oui, sans toi je parlerais français avec un accent américain ;)
Je penses que l'être humain à de grandes capacités d'adaptation et quand on devient expat, on apprends à faire avec la distance. Et puis bon, ce n'est pas comme si on allait plus jamais ce voir, nous sommes après tout au 21e siècle et être expatrié n'empêche pas les réunions familiales. D'ailleurs j'ai un 'homework' à faire sur le sujet...;)
Oh, Cecy! Comme il est emouvant ce petit article... C'est vraiment drole parce que dans tes 4 points, tu as resume parfaitement ce que moi aussi je ressens vis-a-vis de la France : On me demande constamment si la France me manque, et toujours je reponds "Of course I miss some things about France, like my family or food, but I am not "Homesick"... I love it here!". Comme je te comprends! Mais tout de meme, j'ai beau ne pas etre Homesick souvent, je dois avouer que j'ai quand meme mes moments de defaillance... et bizarrement ca demarre toujours avec une baguette de pain! La premiere fois que mon mari m'a trouve une vraie "French baguette", une toute bete, qui venait de Sam's Club -j'ai pas pu m'empecher de pleurer a chaudes larmes!! J'adore le pain, pour moi ca evoque a la fois mon enfance et toute la France... C'est ma madeleine de Proust, et ca me manque tellement de ne pas en croquer tous les jours, comme au bon vieux temps!!! mais bon, a part ces moments ou je me sens stupide et ou mon mari a appris a me serrer dans ses bras avec tendresse... j'ai comme tu le dis si bien, choisi cette vie, et j'en suis heureuse et fiere. Du moment que je suis avec mon amour, je peux bien vivre n'importe ou, en fait!
RépondreSupprimer@Auralyn: tu ne devrais pas te sentir bête (même si je fais parfois pareil), c'est tout à fais normal que notre pays et notre famille nous manque après tout. Heureusement que nos hommes sont là pour nous remonter le moral et nous rappeler par leur présence pourquoi on a fait ce choix.
RépondreSupprimerMerci de partager ton expérience.