samedi 1 septembre 2012

Le Polichinelle dans le "Mauvais" Tiroir (1)

The Bun in the "Wrong" Oven (1)

Avant de vous parler un peu plus de cette grossesse, il me faut revenir en arrière. Voila, ce n'est pas ma première grossesse. J'aurais voulu en parler plus tôt mais il m'a fallu m'occuper de moi d'abord. Et puis c'est plus facile d'en discuter maintenant que je suis de nouveau enceinte et que celle-ci se passe bien. Je ne souhaite pas raconter ce qui c'est passe pour qu'on me plaigne, mais plutot parce que c'est quelque chose qui arrive et que j'espere que ca pourra aider d'autre femmes...


J'ai arrêté la pilule l'an dernier. Sous les conseils de ma gynecologue et de ma chiropracteur on a attendu quelques cycles avant d'essayer pour laisser au corps le temps de se débarrasser des hormones. J'ai des cycles très irréguliers et long. J'ai donc appris a faire une charte et a suivre mon cycle pour savoir ou j'en étais grâce au livre Taking Charge of Your Fertility. Aucun signes d'ovulation les premiers cycles. Et puis soudain début Septembre j'ai vu un changement dans ma courbe de température, mon corps venait de se réveiller. Deux semaines après j'avais un doute. D'abord une réaction a une odeur que j’apprécie normalement et trouvait soudain forte, l'apparition de points de cote durant la course, des premiers signes de nausée. Mais j'ai tout de même attendu les 18 jours après ovulation recommande par le livre pour faire un test de grossesse. Celui ci c'est avéré positif. J’étais aux anges.Ce jour la j'ai annonce la nouvelle a Hubby lors d'une randonnée. Mais j'avais des doutes aussi. De légères pertes qui si elles peuvent être normal m’inquiétaient tout de même un peu.

Cela ne m'a pas empêché de courir mon premier semi-marathon le lendemain. J’étais entrainée et c’était encore assez tôt pour que je sache que ça ne risque rien. Le week-end c'est bien passe. Et puis Lundi est arrive et j'ai commence a saigner. Dans l’après-midi les choses ont empirées et j'ai du prévenir ma collègue que je ne pourrais pas rester. J'ai quitte le travail en larmes. N'ayant pas encore obstétricien et ne voulant pas attendre le rendez-vous avec ma gynécologue le lendemain je me suis rendues aux Urgences. Quatre heures d'attentes et un paiement de $300 avant même d’être vue! Hubby m'y a rejoint pour me soutenir.
Ils ont commence par un test d'urine pour confirmer la grossesse puis un test sanguin pour voir le taux d'hcg. Un médecin est venu m'examiner, je n’étais pas en train de faire une fausse-couche, mais j’étais a risque car mon taux d'hcg était vraiment bas vu la date estimée d'ovulation. On m'a envoyée faire une échographie. Ils ne voyaient rien. Trop tôt on me dit. L’infirmière m'a rassurée en me parlant d'une collègue qui avait tellement saigne qu'ils avaient tous cru qu'elle allait perdre le bébé alors qu'elle est aujourd'hui Maman.
On m'a renvoyé a la maison avec des papiers me disant que j’étais a risque de fausse couche et de voir ma gyneco rapidement.

48h plus tard je faisais un autre test d'hcg. Le taux avait augmente, mais pas de beaucoup. J'ai repris rendez-vous une semaine plus tard pour une échographie. Une semaine c'est long, j'ai eu le temps d’étudier toutes les causes possibles de saignements tout en regardant aussi le développement de l'embryon. Je me rappelle encore avoir dit a Hubby "tiens le cœur est sensé commence a battre cette semaine". Il a été plus intelligent que moi, évitant les faux espoirs. Le 29 Septembre j’étais chez la Gyneco. On a commence par l’échographie. Mon utérus était vide, l’endomètre était très fin, pas de signes de grossesse..J’étais en larmes, le choc était rude.  Après ça j'ai attendu le gynécologue dans son bureau. Je me rappelle avoir pleuré la perte de cet embryon qui aurait pu devenir quelqu'un. J'ai entendu ce qui m'a semblait être une éternité. Hubby n'avait pas pu venir avec moi. Et puis elle est arrivée et le nouvelle est tombée. Ce n’était pas une fausse couche. Non, c’était pire. Il s'agissait d'une grossesse extra-utérine. Lorsque l'embryon s'implante en dehors de l’utérus, dans mon cas c’était les trompes de Fallope. En un instant je suis passée de la tristesse de perdre une grossesse a une peur beaucoup plus profonde. Je savais le risque de rupture, le risque hémorragie, j'ai eu peur pour moi mais surtout ma capacité d'avoir des enfants dans le futur.

Ma gynécologue m'a recommande de faire une injection de methotraxate plutôt que de passer sur le billard. J'avais de la chance, ma grossesse n’était pas très avancée, il n'y avait pas de battement de cœur, mon taux d'hcg avait d'ailleurs déjà commence a chuter. Mon corps s'en occupait déjà mais on ne pouvait pas courir le risque... Heureusement que je ne travaillais pas ce jour la! J'ai du faire de nombreux tests sanguins pour s'assurer que je pourrais supporter le traitement. Le rendez-vous étais pris pour le lendemain. J'ai passe ma journee a pleurer. Mettant au courant quelques membres de ma famille proche qui savaient que j’étais enceinte.


Before I start to tell you more about this pregnancy, I need to go back a little bit. I have to say that it's not my first pregnancy. I've been wanting to talk about it but I had to take care of myself first. Not to mention that it's easier to talk about it now that I'm pregnant again and things are going well. I am not sharing this story for you to feel sorry for me, but because it's something that happens and I hope it will help other women...

I stopped taking birth control pill last year. Following my gynecologist and chiropractor's advice we waited a few cycles to start trying to conceive so as to let my body get rid of the hormones. I have irregular and long cycles. Therefore I learned to chart them to know what was up, thanks to the book Taking Charge of Your Fertility. No signs of ovulation in the first cycles. Then suddenly, in September I saw a change in my temperature, my body had just awakened. Two weeks late I was wondering... First a reaction to a smell that I usually enjoy but suddenly found too strong, side stitches showing up while running, some queasiness. I still waited until the 18th days after ovulation, as recommended by the book, to take a pregnancy test. It came out positive. I was thrilled. The same day I announced the news to Hubby while out on a hike. But I had concerns too, some light spotting which could be normal but worried me non the less.

This did not stop me from running my first half-marathon the next day. I was fully trained and knew it was early enough that I wasn't putting anything at risk. The week-end went over well. But then on Monday I started bleeding. By the afternoon things got worse and I had to tell my colleague that I had to go. I left work in tears. Since I didn't yet have an obgyn and that I didn't want to wait for the next day to see my gynecologist, I went to the ER. I waited four hours and paid $300 before anyone even saw me! Hubby joined me there for support.
First I had a urine test to confirm the pregnancy, then a blood test for the hcg levels. The Dr came to check me, I wasn't having a miscarriage he said, but I was at risk because my hcg levels were really low based on how far along I was. I was sent for an ultrasound. They couldn't see anything. The nurse reassured me, saying that a colleague of hers had had so much bleeding that everyone though she was loosing the pregnancy, yet she was now a mom.
I was sent home with paperwork about threatened miscarriage and instructions to see my gynecologist soon.

48 hours later I had a second hcg test. The level had gone up but not by much. I was scheduled for another appointment a week later. A week is a long time, I had too much time to learn about all the possible reasons for spotting and bleeding along with embryo growth. I remember telling Hubby "the heart is supposed to start beating this week." He was smarter than me, not hanging on to false hopes. On September 29th I was at the gynecologist again. Straight to the ultrasound. My uterus was empty, the lining very thin, no signs of pregnancy. I was in tears, it was a difficult moment. I waited in the Dr.'s office after that. I remember crying for the loss of this embryo that could have become someone. I waited what seemed like an eternity. Hubby wasn't able to come with me.  Then she came in and the bad news came. It wasn't a miscarriage, no it was worse. It was an ectopic pregnancy. When the embryo implants outside of the uterus. In my case the fallopian tubes. Within a split second I went from sadness of loosing the pregnancy to a much deeper fear. I knew I was at risk of tubal rupture, I knew of the risk of hemorrhaging, I was scared for my life but mostly my chances of having kids in the future.

My gynecologist recommended that I get a  methotraxate shot instead of surgery. I was lucky in the sense that my pregnancy wasn't very far along, there was no heartbeat and my hcg levels had already started dropping. My body was already taking care of it, but I wasn't going to leave it up to chance... Thankfully I did not work that day! I had to do several blood tests to make sure I could sustain the treatment. An appointment was made for the next day. I spent my day crying, letting a few close family members who knew of the pregnancy know of the situation.

11 commentaires:

  1. You are such an eloquent writer. As the oldest child I was privy to a lot of information that my siblings were not. I remember my Mom telling about several miscarriages she had. More miscarriages than children - and she has 5 kids. I was so scared to start down the path toward having my own babies. I worried that I would be like her, that some how something inside of me was broken and I was going to have to suffer the heartache that comes with this process. I haven't, as of yet, but I have learned that it is fairly common. Life, birth, all of it is such a complicated process. I'm glad you are in a better place with this whole process, but know that when those points of suffering come along that you are definitely not alone.

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    1. Thanks you Jessica. I never heard of any problems in my family until after I shared my own (and most people still don't know about it). It's something hard to share and yet it's so important for other women to know it happens and that ultimately it can be ok. It was hard for me to share, especially since we didn't want everyone to know we were ttc and have the additional pressure on top of it!
      But yes, it is very common (ectopics a lot less thankfully, only 2% of pregnancies). It took me a few months to get to where I am, and I still have fears even now, but I'll get into that in a next post.

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    2. The "funny" thing is that when you start talking about miscarriages, it looks like it's quite common in the end. My mother had one, my fiancé's mother had one too, one of my friend did, another one had several like yours... It's not an easy thing to share so people just don't mention it, but it's apparently part of the cycle... which is good to know when you're trying, but not easier to face when it's your turn.

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  2. Désolée d’apprendre que tu ais du passé par cette douloureuse épreuve mais surtout ravie de savoir qu'une nouvelle grossesse est en cours et que celle-ci a bien commencé.

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  3. Malheureusement la maternité n'est pas un long fleuve tranquille, parfois des écueils surgissent... et l'on n'y peut rien .
    Moi, ça a été un "oeuf clair" (en gros, une division cellulaire qui merdouille et l'embryon n'est pas viable), je ne savais même pas que ça existait avant de le vivre, bref, FC précoce, deux cycles plus tard nouvelle grossesse et tout s'est bien passé. J'ai deux enfants maintenant.
    C'est effectivement une bonne chose d'en parler, et mille fois oui, ça peut servir à d'autres personnes. Alors merci.

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    1. Oui je connais le terme anglais. On decouvre toute sorte de chose quand on tombe enceinte finalement. Parfois je me dit que nos cours de bio manquent d'information.
      Il est vrai que tout le monde ne peut pas comprendre, mais le silence n'aide pas non plus.

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  4. Bonjour
    Je lis régulièrement votre blog sans jamais laisser de commentaires (oui honte à moi je sais ;) !!!!! ). Mais là je ne reste pas de marbre face à cet article. Je me présente je m'appelle Myriam et j' habite en France en Haute Savoie à Annecy. J'ai 34 ans. Je suis maintenant maman d'un adorable petit garçon de 6 ans mais avant cela j'ai vécu une fausse couche en 2004. Bon ce n'est pas comme vous une grossesse extra utérine mais je peux comprendre ce qu'on peux ressentir quand on vous apprend la "mauvaise" nouvelle.
    J'étais toute contente d'être enceinte je l'avais annoncer à tout le monde , j'avais même fait un repas. Et puis semaine d'après rdv chez gynéco qui me fait une écho et prend un air grave et me dit : j'entends pas le coeur, c'est une grossesse arrêtée. Là tout votre petit monde que vous vous étiez construit s'effondre !! J'ai énormément pleuré mais mon compagnon était là pour me soutenir, à sa façon, car pour lui ben c'était tant pis c'était comme ça!! il montre pas beaucoup ses sentimens mais il n'empêche qu'il s'est attrapé un zona peu de temps après !! Bref avec le temps on apprend à relativiser en se disant que la nature est bien faite et que le corps a fait son boulot. Je suis retombée enceinte 1 an après (c'était long!) le début de grossesse était pas facile mais tout s'est bien passée et maintenant mon petit loulou a 6 ans que le temps passe !C'est vrai qu'on ose pas vraiment parler de tout ça mais je me suis rendu compte dans mon entourage que beaucoup de personne avait vécu la même chose. Je pense toujours quand même à ce petit être qui aurait dû être là.Je suis donc contente pour vous malgré une première expérience pas vraiment facile .Reposez vous bien et profitez à fond de votre grossesse
    A bientôt sur votre blog
    Myriam (FRANCE)

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    1. Myriam, il n'y a pas a comparer. Je pense que le ressenti est le meme dans beaucoup de sens. Merci d'avoir pris le temps de partager votre histoire.
      Il est evident que les hommes ne le ressentent pas de la meme facon car il n'y a pas le ressenti physique. Apres il faut laisser le temps au temps. Je suis heureuse d'apprendre que votre loulou a maintenant 6 ans :)

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  5. Cecy - c'est 1 epreuve douloureuse. Je suis desolee de lire que tu aies du passer par cette case la. Les fausses couches pour quelle raison (?) sont de plus en plus courantes. Je suis passee par la meme case avant ma PetiteBonneFemme - echo a 8 semaines, pas de battement, prise de sang, l'OB me rappelle le lendemain tout va bien niveau resultat - revenez dans 1 semaine faire 1 echo, et 2 jours apres, saignements, vite directe chz l'OB, resultats le lendemain, Madame desolee vous etes en train de faire 1 FC - mon OB m'a evitee la case curetage, en laissant mon corps faire sa FC seul... Ca nous a pris plusieurs mois avant que ca remarche, et j'ai dis au bebe de s'accrocher. Ma puce soufflera sa 4eme bougie dans 15 jours. Je te souhaite 1 grossesse tres sereine! Ne stresse pas (je l'ai trop fait avec ma fille), enjoy the ride et get pampered!!! ;0)

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    1. Le stress de la vie? Ou peut être qu'on y fait justement plus attention car maintenant on empêche la grossesse pendant des années et une fois qu'on veut essayer on est attentif a tous les petits signes?
      Pas évident de passer par la. Pff a 8 semaines en plus, t'as eu le temps de t'y attacher! J'imagine que ça a du être très dur. Merci de ton témoignage. Comme certaines ont dit au dessus, c'est plus commun que ce qu'on ne réalise.
      Je t'avoue que le stress est parfois difficile a éviter. Finalement je me demande chaque jour si je rêve ou pas, ayant toujours peur que quelque chose cloche. Je crois que c'est impossible a éviter, mais il faut apprendre a le gérer et a ce que ça ne bouffe pas la vie.

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